Lorsque les muscles parviennent à augmenter leur volume, c’est suite à un processus assez complexe qui peut prendre plusieurs formes. L’une d’elles est l’hypertrophie sarcoplasmique.
C’est un procédé utilisé par beaucoup de bodybuilders, avec des exigences et des inconvénients qu’ils connaissent. Cependant, une chose reste certaine, c’est que le résultat est toujours au rendez-vous une fois le programme complété.
La musculation et le développement musculaire
La prise de masse musculaire
Les pratiquants de bodybuilding font, pour la plupart, la course à la masse musculaire, et pour y arriver, soulever régulièrement des haltères peut s’avérer insuffisant.
Il faut adopter un régime alimentaire spécial qui permet aux muscles de prendre rapidement du volume. Ces régimes sont divers et proposent tous des avantages et des inconvénients avec lesquels il faut savoir s’adapter.
En parallèle, voici une vidéo explicative pour déterminer quand faire une prise de masse :
Un régime adapté
Parmi les régimes alimentaires les plus en vogue, il y a la consommation des œufs crus, de la viande, le régime crudivore, voir l’article : Régime crudivore en musculation : tout savoir de A à Z, et bien d’autres encore.
L’objectif de ces régimes est, entre autres, d’apporter aux muscles ce dont ils ont besoin pour se développer le plus rapidement possible en se régénérant après chaque exercice.
L’un des apports qui favorisent cela est la protéine, que l’on trouve en quantité variable dans tous les aliments.
Des exercices intelligemment programmés et une bonne alimentation aboutissent toujours au résultat que tous les bodybuilders espèrent : l’augmentation de la masse musculaire.
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Le phénomène de l’hypertrophie
Hypertrophie sarcoplasmique en détail
Tout se passe dans les muscles, et si nous devons être plus précis, nous dirons au niveau cellulaire dans les muscles. Les cellules musculaires sont faites de deux parties. Nous avons d’un côté le myoplasma et de l’autre le sarcoplasme.
C’est le sarcoplasme qui contient tout ce dont la cellule a besoin pour rester en fonction, il s’agit entre autres des mitochondries, des stocks de graisses et de sucre, des enzymes, des protéines, etc.
On ne saurait occulter le rôle du myoplasma puisque ses fonctions sont complémentaires avec celles du sarcoplasme. Le sarcoplasme est en quelque sorte le poumon de la cellule tandis que le myoplasma en est le cœur.
Si l’on tient compte de tout ceci, cela signifie que l’énergie que nous dépensons dans nos différentes activités sportives provient en fait du sarcoplasme qui, au fond, contient aussi le noyau de la cellule.
Lorsqu’au cours d’un exercice physique le corps en arrive à épuiser ses réserves de calories, c’est au niveau du sarcoplasme que l’alerte est donnée.
Pour obtenir des conseils sur les calories, je vous invite à lire : Dépense calorique en musculation : brulez-vous des graisses ?
Voici également une vidéo explicative pour augmenter facilement ses calories pour se muscler :
Ainsi, ce dernier envoie des signaux pour réunir les dernières portions de glucoses et de lipides contenues dans les différentes parties du corps, afin d’apporter une nouvelle source d’énergie au sportif.
Ce n’est qu’à partir de ce moment que le processus de l’hypertrophie sarcoplasmique se met en place.
La transformation musculaire
On sait que dans le corps il y a deux types de muscles en quelque sorte, le deuxième n’étant pas réellement un muscle, mais surtout des tendons. Ces deux muscles ont des propriétés différentes.
Les tendons sont dotés de fibres denses et incapables de se contracter pendant un effort musculaire, a contrario, des muscles peuvent se contracter plus facilement parce qu’ils bénéficient d’une peau tendre et de fibres flexibles.
Le processus qui permet aux muscles de modifier leurs aspects en augmentant leur volume, se fait simplement grâce à la reconstruction musculaire. Il est donc question de faire en sorte que les muscles se rapprochent un peu plus du caractère rigide des tendons par des exercices très intenses.
Hypertrophie sarcoplasmique et Hypertrophie myofibrillaire
Il faut savoir que l’hypertrophie sarcoplasmique n’est qu’une forme d’hypertrophie, en effet, il en existe une multitude. Nous savons déjà que l’objectif de ce type d’hypertrophie est d’épuiser les réserves d’énergie qui sont dans le sarcoplasme, pour obliger ce dernier à faire un ratissage.
Ce ratissage peut aussi aboutir à une augmentation des vaisseaux sanguins dans le corps. Cela signifie que si le sarcoplasme ne trouve pas assez de réserve dans les autres parties du corps, il procèdera à un gonflement des muscles en y augmentant le volume des vaisseaux capillaires.
Mais il est quand même essentiel de faire savoir que s’il existe ce que l’on appelle l’hypertrophie sarcoplasmique, il y a aussi l’hypertrophie myofibrillaire, dont les manifestations sont différentes de celles sarcoplasmiques, puisqu’elle vise essentiellement l’augmentation des fibres musculaires et non le gonflement des cellules musculaires.
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L’hypertrophie et la musculation
Gonflette et hypertrophie sarcoplasmique
Il y a comme toute une série de mythes qui se sont bâtis tout autour de l’hypertrophie sarcoplasmique. Certains sont allés jusqu’à parler de gonflettes en allusions aux sarcomères, du nom de la partie de la cellule qui se gorge, afin de favoriser le décuplement de la masse musculaire.
On estime même que ceci n’est qu’une musculature de façade. Selon une croyance populaire dans le domaine de la musculation, ceux qui emploient cette méthode pour augmenter leur masse musculaire sont considérés comme des boites presque vides.
Ils auraient des muscles importants, mais seraient incapables de travailler en force ou de soulever des poids assez lourds, pour ceux qui cherchent à travailler en force, n’hésitez pas à lire : Comment gagner en force pendant votre entraînement.
Mais il faut souligner que la capacité à générer une force proportionnelle à sa masse musculaire n’est pas un phénomène aussi simpliste. Si cela peut-être considéré comme un automatisme chez les uns, chez d’autres, ce sont les conditions qui mènent à ce déclic.
Il faut donc retenir qu’il est vraiment très simple de considérer que les bodybuilders qui utilisent l’hypertrophie sarcoplasmique sont des « tonneaux vides », car tout va se jouer au niveau de l’individu lui-même, de ses prédispositions génétiques et mentales, voir l’article : Bonne et mauvaise génétique en musculation.
Les programmes
Il faut bien garder en tête une chose essentielle, chaque programme va demander un travail spécifique, que cela soit durant l’entrainement, ou au niveau de l’alimentation.
Dans tous les cas, vous allez devoir faire quelques sacrifices pour atteindre votre but car, si l’un des trois fameux piliers, à savoir l’entrainement, l’alimentation et le repos, n’est pas respecté, alors vous n’arriverez à rien.
Je vous invite à lire : Le rôle de l’alimentation dans une prise de masse propre
Chaque personne devrait pouvoir, en fonction de qui il est, de ses capacités physiques et mentales, se construire un programme qui soit à sa hauteur.
C’est une erreur que beaucoup de personnes font en se lançant sans réfléchir dans des programmations préétablies, pour enfin se rendre compte après des mois de pratique qu’ils ne sont pas à la hauteur ou que les résultats ne sont pas en concordance avec les efforts fournis.
Dans un contexte un peu plus généralisé, la plupart des pratiquants de musculation s’accordent à dire qu’à partir de 7 répétitions, vous visez l’hypertrophie, mais pour être sûr de pouvoir solliciter ses sarcoplasmes comme cela se doit, il faut viser le chiffre 10.
Dans ce même ordre d’idée, il existe aussi des exercices conçus pour aider les bodybuilders, par contre, toute personne qui se lance sur cette voie, doit impérativement comprendre qu’il ne suffit pas de se rendre dans les salles de gym à longueur de journée.
Car si les exercices sont importants, la nutrition l’est aussi. Il faut pouvoir se nourrir correctement pour que le corps trouve dans ce que vous lui apportez comme nutriments, les éléments dont il a besoin pour se régénérer au plus vite. Dans certaines circonstances, on peut aussi s’aider avec des compléments alimentaires.
En parallèle, je vous invite à lire : Prise de masse : les suppléments pour développer ses muscles
N’oubliez pas également qu’il faut observer des périodes de repos régulièrement. Trois à quatre séances d’entrainement par semaine et très bien pour avoir de bons résultats.
Vous pouvez également, dans une autre mesure, travailler chaque partie du corps pendant 5 jours consécutifs dans la semaine, et vous reposer les deux derniers jours.
On remarquera que l’hypertrophie sarcoplasmique est un moyen assez rapide pour atteindre un objectif d’augmentation de la masse musculaire mais ce n’est pas parce qu’il semble rapide qu’il nécessite moins d’efforts, bien au contraire.
Il en nécessite tout autant que les autres types de procédés employés par les bodybuilders. Les exercices et une bonne nutrition ne sont pas des aspects à négliger si l’on souhaite obtenir de bons résultats.
L’hypertrophie sarcoplasmique souffre clairement d’une mauvaise image, c’est la stigmatisation dont les pratiquants sont souvent victimes. Leurs muscles sont souvent associés à de la gonflette par les autres.
On va jusqu’à estimer qu’ils sont des coquilles vides, des leurres et que leurs muscles leur servent plus d’ornement qu’a réellement avoir la capacité de soulever des poids vraiment lourds, comme pour le travail en force.
Conclusion sur l’hypertrophie sarcoplasmique
Pour ceux ou celles qui nourrissent l’ambition de se lancer dans la pratique de la musculation avec un programme fondé sur l’hypertrophie sarcoplasmique, il faudra se méfier des programmes préconçus.
Chaque personne devrait mettre en avant ses capacités, pour se faire coacher en utilisant le meilleur de son potentiel. Cette mise en garde n’exclut pas le fait qu’on peut adopter un programme lorsque l’on se sent capable de le compléter.
Une bonne nutrition et un repos régulier sont aussi nécessaires pour permettre aux muscles de se régénérer après les longues séries d’exercices, que l’hypertrophie sarcoplasmique impose.
En parallèle, n’hésitez pas à lire : Les jours de repos en musculation : une obligation ?