Se faire traiter de « thon », ce n’est pas beaucoup mieux que d’avoir des yeux de merlan frit… Mais il ne s’agit pas ici de se faire passer pour le poisson le plus affreux qui soit (dans ce domaine, la morue a aussi ses chances), mais bien de l’ingérer pour profiter de ses qualités nutritives.
Qui se ressemble s’assemble ? Certainement pas ! Ici, c’est pour avoir un beau corps d’athlète grec, objectif qui sera vraisemblablement plus facilement (et rapidement) atteint grâce à l’association thon-musculation.
Déjà, le goût du thon en musculation est plutôt bon. C’est un point positif, qui nous change de certains shakers de whey.
Cependant, qu’en est-il au-delà des papilles gustatives et du plaisir des sens ? Peut-on allier thon et musculation l’esprit entièrement serein ?
Pour tous ceux qui se poseraient de plus amples questions sur leur alimentation parallèlement au bodybuilding, nous conseillons la lecture de notre article : Comment manger avant et après la musculation ?
En parallèle, voici une vidéo explicative afin de déterminer combien de protéines sont nécessaires dans une journée :
Connaissances élémentaires concernant thon et musculation
Le thon sans musculation : un poisson déjà pas comme les autres
Appartenant à la grande famille des scombridés, le thon de musculation compte également parmi les poissons les plus universellement appréciés par les cuisiniers et les consommateurs. À tel point que certaines populations ont été décimées, notamment dans l’océan Pacifique où sont à l’œuvre les pêcheurs japonais, peuple dont la propension piscivore n’est sans doute pas à rappeler…
Ainsi, ce sont 4,5 millions de tonnes de thonidés (pardon pour l’allitération !) qui sont chaque année pris dans les filets de l’homme.
Il suffit d’avoir déjà ouvert une boîte de thon (musculation en vue dans l’après-midi ?) ou d’être allé dans un bar à sushi pour se rendre compte qu’il y a plusieurs espèces de thon.
Les deux plus courantes sont le thon rouge (incontournable en carpaccio ou dans les restaurants nippons) et le thon albacore ou blanc. C’est ce thon, en musculation, qu’il est le plus facile de consommer, car conditionné en boîte et généralement bon marché.
Ces animaux vivent en différentes eaux en fonction de leur âge, et peuvent faire de plusieurs centaines de grammes à plusieurs kilogrammes. Ils s’enfoncent toujours plus profondément dans les mers en vieillissant…
[thrive_leads id=’19576′]
Les bienfaits du thon hors musculation
À l’instar du saumon, du maquereau ou de la sardine, le thon hors musculation est en soi classé dans la catégorie des poissons gras.
Il convient de ne pas se méprendre sur le sens véritable de ce dernier adjectif, souvent trop déprécié : avec le thon en musculation, nous sommes en présence de bonnes graisses.
Ces lipides représentent en moyenne 6,3 g pour une portion de 100 g (échelle type ordinairement employée par les nutritionnistes). De bonne qualité, ces graisses sont riches en oméga-3 – donc pas la peine d’acheter du beurre trafiqué ou je ne sais quoi pour prévenir tout risque cardiovasculaire.
En complément, je vous invite à lire : Les omega-3 en musculation : devenez vraiment fort
Voici également une vidéo explicative afin de déterminer si le régime hyperprotéiné est bon ou mauvais pour la santé :
Ces acides gras eicosapentaénoïque, docosahexaénoïque et linolénique sont de plus très utiles pour le fonctionnement cérébral et oculaire.
À l’inverse, le thon hors musculation est recommandé par les diététiciens aux personnes désireuses de combattre leur taux de mauvais cholestérol ou de prévenir un cancer.
Parallèlement, à titre de comparaison, nous en arriverions à 29,7 g de protéines, soit une proportion énorme : près d’un tiers ! Le tout pour 175 kcal. On comprend que thon et musculation soient si souvent combinés.
Complètent ce sans-faute du zinc, du phosphore et du cuivre (pour faire court).
Sur le papier, tout cela a de quoi nous faire penser que thon et musculation vont de pair, au moins dans certaines circonstances.
Dans la même veine, vous trouverez de nouvelles sources d’inspiration dans notre article : Comment manger pour prendre du muscle en musculation ?
Quid du thon en musculation ?
Pourquoi recourir au thon en musculation
Si nous devions donner un top 8 des « poissons et fruits de mer pleins de protéines », nul doute que le thon (musculation ou pas) doive y figurer en bonne position. C’est d’ailleurs ce qu’a fait (Top 8 des poissons/fruits de mer contenant le plus de protéine), où il occupe le haut du pavé (un pavé de thon vaut donc mieux qu’un pavé dans la marre… ou qu’un pavé de saumon !).
À quantité égale, le thon en musculation compte 30 % de protéines en plus que le saumon, autre poisson gras courant dans l’alimentation française.
Qu’il soit frais (pour les plus fortunés) ou en boîte, le thon côté musculation est un must si l’on désire développer la masse de ses muscles sans stocker du gras supplémentaire (qui sera tout au contraire brûlé).
[thrive_leads id=’19575′]
Les moments où associer thon et musculation
Le thon en musculation est tout d’abord indiqué dans une optique de récupération. Cet aliment a en effet des qualités relaxantes et agit sur les douleurs articulaires, lesquelles pourraient se réveiller après une séance de muscu.
À cet égard, le thon en musculation est d’un grand intérêt, ne serait-ce qu’à titre préventif : quand on est jeune, dynamique et en bonne santé, on pense rarement à la casse (et tant mieux, car on serait beaucoup moins entreprenant sinon), mais mieux vaut prévenir que guérir !
Ensuite, comme en témoigne sa composition, le thon en musculation doit prendre place au sein d’un régime protéiné. Il est donc particulièrement conseillé d’en consommer les jours où vos séances sont intensives.
C’est d’ailleurs à juste titre que nous avions parlé du thon en musculation dans un passage de notre étude 5 aliments riches en protéines à ne pas négliger.
Chaque métabolisme assimilant à sa façon et à son propre rythme les protéines, il est important de réfléchir à ses menus et à la répartition de ses repas dans la journée.
L’apport journalier en protéines conseillé pour un sportif est de 2 g pour 1 kg de masse corporelle, sachant que l’organisme aurait des difficultés à accepter plus de 40 g (voire 30 g) de protéines par collation.
Logiquement, votre but doit être de répartir le mieux possible vos consommations de thon en musculation, sachant que chaque grignotage doit être séparé d’un autre par au moins 3 h.
Vous aurez donc tout intérêt, dans cette période, à avoir plus de repas, protéinés, mais toujours relativement légers (5 ou 6 : c’est un nombre à la fois raisonnable et réaliste).
Les inconvénients du thon côté musculation
Les cas où thon et musculation ne font pas bon ménage
Avec tout ce que nous venons de dire, il paraît difficilement concevable de penser qu’il puisse y avoir la moindre inimitié entre thon et musculation.
Le clash thon vs musculation ne peut naître qu’en cas d’abus.
Et un problème de ce genre peut se poser en fonction de la recette retenue pour manger du thon en musculation.
Salade composée, sandwich avec pain de mie, petits filets, gros steaks, pizza, sushi, rillettes, quiche, pâtes, sashimi… Le choix est large, comment ne pas se tromper ?
L’idéal est de rester simple, sobre, pour ne pas dire ascétique… Le thon en musculation s’accommodera très bien de conserves, si possible au naturel plutôt qu’à l’huile (de tournesol en règle générale) : il ne faudrait pas engranger les graisses !
Un régime protéiné doit rester un régime protéiné. Tant mieux, tout compte fait, car ça fait faire des économies…
Bien sûr, selon votre diète et le repas considéré, vous pourrez le manger en sandwich pour une collation avec glucides, ou bien en salade s’il vous faut du riz et du maïs par exemple. Mais restez toujours maître de votre (éventuelle) gourmandise !
Si c’est là votre péché mignon, reprenez les commandes à la lecture de notre article : Comment apprendre à grignoter sans grossir ?
[thrive_leads id=’19571′]
Les limites du thon en musculation
Si le thon en musculation est idéal au sein d’une diète protéinée en général, il faut bien se figurer qu’il n’a sa place dans un processus de sèche que s’il est au naturel.
Même si c’est un peu sec (tout dépend, la plupart du temps, de la marque achetée), c’est ce qui est nécessaire pour que vos efforts aboutissent à quelque chose.
L’envers de la médaille, c’est la présence de mercure dans le thon en musculation. Ce métal n’est pas très sympathique, à l’instar du plomb, et il a ravagé le ciboulot de plus d’un génie au temps où on l’utilisait pour « soigner » la syphilis (Nerval qui promenait un homard en laisse au Palais-Royal, Maupassant passé par l’asile de fous…).
Dans cette perspective, si vous préférez ne prendre aucun risque afin de ne pas terminer aussi mal, mieux vaut limiter votre consommation de thon (musculation ou non) à 300 g par semaine… ce qui vous poussera donc à trouver d’autres aliments aussi riches (ou presque) en protéines.
Certains fabricants mettent en avant un taux mercuriel plus faibles que d’autres. En la matière, la palme revient à La Belle-Îloise, Petit-Navire, Connétable et Saupiquet.
Ces métaux lourds sont encore plus dangereux si vous ingérez en même temps des aliments riches en vitamine C, pourtant elle aussi incontournable.
Sur cette dernière, vous pouvez aller plus loin grâce à notre article : Les bienfaits du citron sur votre santé.